Vivre et l'écrire

Lorsque je danse avec mes partenaires et que l'espace se réduit autour de nous comme une peau de chagrin pour se remplir de la joie des couples qui nous entourent de très près, j'en arrive à danser sur un rythme d'une régularité déconcertante :

J'exécute une passe, j'écrase un pied (mais jamais celui de ma partenaire), je m'excuse, j'exécute une passe, j'écrase un pied (mais jamais celui de ma partenaire), je m'excuse, j'exécute une passe, j'écrase un pied (mais jamais celui de ma partenaire), je m'excuse, j'exécute une passe...

N'imaginez pas pour autant que je m'en tamponne de ces gens que je heurte parfois. Bien au contraire, retrouver tout ce petit monde contribue à me mettre en joie et fait disparaître mes chagrins, même ceux qui collent à la peau.