Le Marin perdu
Du monde, j’irai jusqu’à son bout
A sa marge lointaine et vent debout
Le souffle qu’il nous rend saignera
Les océans là où mon cœur baignera
Je suivrai les vagues, je suivrai les flots
Lentement, je voguerai au fil de l’eau
Marin perdu dans un jardin d’écueils
Je repousse dans un champ d’écumes
Toutes les malédictions, le mauvais œil
Tapis au fond de cette nuit de brumes
Je suis les vagues, je suis les flots
Ici bas, je m’en vais au fil de l’eau
Je naviguerai cap au large et à l’estime
Pour éviter au loin le naufrage et l’abime
Je me rendrai où mon vieux corps s’arrime
Solidement au gré de ma volonté intime
Je serai les vagues, je serai les flots
Je m’emporterai ici et là au fil de l’eau
Pour affronter toutes mes terreurs
Coulant dans chacune de mes peines
Je vais à la rencontre de mes erreurs
Sans sombrer de Charybde en déveine
Je suis les vagues, je suis les flots
Le destin me porte au fil de l’eau
Je navigue dans les heures sombres
Quand là-haut partout le ciel s’ombre
De mille tempêtes et d’autant d’orages
Quand l’horizon s’orne d’autres paysages
Je me fonds dans les vagues, je me fonds dans les flots
Je me confonds avec l’onde en chemin au fil de l’eau
Comme une âme en scène
Comme un amant qui sème
Partout ses sentiments éperdus
Moi, le marin perdu et solitaire
J’ai erré sur des mers légendaires
En quête de mes amours disparues
Je me noie dans les vagues, je me noie dans les flots
Je m’engloutis dans les abysses tout au fond de l’eau
Publié sur Facebook le 15/10/14
"Navire dans la mer orageuse" Ivan Konstantinovich Aivazovsky
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